Review – Bruno Mars – Doo-Wops & Hooligans


La première fois que je suis tombée amoureuse de Bruno Mars, c’est il y a un peu plus d’un an, lors d’une conférence de presse sur un festival de film 3D. Je ne savais même pas qui c’était et je n’avais rien pour le retrouver à part un refrain très Jason Mrazien qui disait « You can count on me like 1,2,3 and I’ll be there… ». J’ai tout tenté pour le retrouver. J’ai même été jusqu’à contacter un membre de l’équipe du Voyage extraordinaire de Samy. Car mon premier contact avec Bruno (ou Peter Hernandez pour les intimes – comme moi), c’était bien via la bande originale de ce dessin animé. De quoi rendre le personnage encore plus cheesy que son premier single solo, Just the Way You Are. Mais c’est justement là que se trouve la clé de son succès : le jeune homme séduit parce qu’il va droit au but et dit les choses simplement… D’où la référence au doo-wop dans le titre de son album, un genre musical parent du R&B qui a fait le succès des Temptations, groupe qui a bercé son enfance à Honolulu. Et autant dire que la formule Bruno Mars est efficace puisqu’avec son équipe de production The Smeezingtons, il a convaincu de nombreux artistes tels que Cee-Lo Green (F*** You), Flo Rida (Right Round), Mike Posner (Bow Chicka Wow Wow), Sean Kingston (Island Queen), Brandy (Long Distance), Travie McCoy (Billionaire) ou encore K’Naan (Wavin’ Flag) et résultat des courses, à 25 ans, Monsieur est déjà nominé dans 6 catégories aux Grammy Awards 2011 (dont une double nomination dans la catégorie Record of the Year).

Certes, Bruno Mars a l’air d’un petit débutant mais ce perfectionniste sait exactement où il veut aller et nous emmène avec lui à la découverte de nouvelles ambiances à chacun de ses morceaux. Il est l’homme tout en un. C’est l’amant avec qui on trainerait bien au lit, Our First Time en musique de fond (qui me rappelle le meilleur de Robin Thicke). L’ami qui nous jouerait The Lazy Song (enfin un titre dédicacé à ma lazy ass attitude) sur une plage autour d’un feu pendant qu’on se grille des marshmallows. C’est ce rockeur qui écume les vieux bals de promo pour nous faire danser sur Runaway Baby et qui va même jusqu’à faire souffler un vent 60’s sur la piste avec  Marry You. Mais aussi ce premier de la classe, chouchou de Damian Marley, Cee-Lo Green et B.o.B. qui n’ont pas hésité à participer au projet avec les excellents Liquor Store Blues et The Other Side. Bruno n’a peur de rien et se frotte à tout : pop, reggae, R&B, hip-hop, rock, soul, folk… Éclectique et charismatique, qui pourrait encore résister à cette voix légèrement voilée capable d’atteindre des notes très haut perchées ?

Et le tout est orchestré avec une facilité déconcertante et une grande spontanéité que l’on retrouve dans les interviews de l’Hawaïen. Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas et on arrive malheureusement trop vite au bout du voyage, caractéristiques typiques de mes intemporels, ces CDs que j’use des années durant, dont il n’y a rien à jeter et dont les textes sont universels. Je viens de tomber amoureuse dix fois supplémentaires avec Doo-Wops & Hooligans et c’est donc totalement aveuglée par mes sentiments que je vais oser comparer Bruno Mars à… Michael Jackson. Car comme le roi de la pop, il aura réussi l’exploit de nous délivrer une musique qui a ni âge, ni couleur.

Bruno Mars, Doo-Wops & Hooligans (Warner Music), disponible le 14 janvier.

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