Couleur Café - Day 1

Couleur Café - Day 1

J’adore l’ambiance des festivals. Mais je suis toujours très frustrée de passer à côté de certains talents pour “mauvais timing” ou encore, de ne pas pouvoir regarder certains sets en intégralité sous peine d’en manquer un autre.

Par exemple, en arrivant, je blâmais déjà les aléas de la vie (et de la STIB) de m’avoir fait rater Collie Buddz, découvert récemment au détour de la playlist d’un Tumblr (oui, il y a des choses bien là-dessus). Au soleil, Psy4 de la Rime ouvre donc mon bal À la bien. Les festivals, Soprano & ses acolytes connaissent et c’est avec leur show bien rôdé qu’ils ont abordé Couleur Café. Au menu, on nous sert toujours un peu la même sauce : les classiques de Block Party pour les “vrais” qui les suivent depuis leurs débuts, les incontournables Le monde est stone et Les cités d’or, un clin d’oeil aux collaborations avec Magic System et DJ Abdel, et même aux projets solos de chacun (avec Hiro de Sopra M’Baba assuré par le public). Au passage, Soprano, Alonzo et Vincenzo annoncent la sortie de leur album 4ème dimension le 12 novembre (de quoi nous concocter une toute nouvelle setlist, on se réjouit !).

Tout le monde se précipite ensuite sous le chapiteau Univers Nas fait son retour après une apparition il y a deux ans aux côtés de Damian Marley. On s’adresse ici à ceux qui aiment le “real hip hop”, nous prévient-on. Et c’est avec grand plaisir qu’on se laisse emporter par le bon rap des 90’s et ses fameux samples : The Message (Shape Of My Heart de Sting), Street Dreams (Sweet Dreams de Eurythmics et Never Gonna Stop Loving You de Linda Clifford) mais aussi It Ain’t Hard To Tell (Human Nature de Michael Jackson). Quand la foule entonne l’insupportable Seven Nation Army des White Stripes (je fais ma rabat-joie mais je n’en peux plus) au bout de quelques chansons, les musiciens embrayent sans broncher et on continue à parfumer la tente (pardon…) en levant les bras sur If I Ruled The World. On acquiesce sans plus attendre le rappeur de 39 ans : Life Is Good, surtout quand Nasir Jones profite de l’occasion pour présenter quelques extraits du nouvel opus en question, dans les bacs dans deux petites semaines.

Je m’éclipse alors pour l’entrée de Magic System. Avec une ambiance au maximum dès le départ, je peux partir l’esprit tranquille (mais à contre-coeur, quand même) jeter une oreille du côté d’Imany, juste histoire de voir comment la Franco-comorienne a évolué depuis sa première partie de Ben l’Oncle Soul à l’AB début 2011. Toujours aussi délicieuse, la jeune femme de 33 ans enflamme son audience qu’elle fait danser sur Mercedes Benz de Janis Joplin. Plus à l’aise que jamais, elle interprète avec beaucoup de grâce et d’assurance Please & Change et I’ve Gotta Go… Parce que oui, il est déjà l’heure pour elle de partir. Pas de chance pour moi (venue en fin de concert) et pour tous ceux qui ont manqué ça, puisqu’il y avait encore beaucoup trop d’espace libre au Phoenix à mon goût.

Zouglou time pour me consoler comme je sais désormais qu’avec Magic System, ça va Bouger, bouger ! Tous les hits y passent pour faire brûler les calories récoltées dans les assiettes servies au Palais du bien manger et je veux enfin croire à un bel été.

Et la soirée s’est terminée en douceur avec la nu soul élégante d’Erykah Badu. Elle s’est bien fait désirer mais on en a que plus apprécié 20 Feet Tall, The Healer, Danger, Appeltree, Other Side Of The Game et consorts. Titanesque…

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