Le grenier d'Urban Soul | Miguel

Le grenier d'Urban Soul | Miguel

Comme promis, je vous ai concocté une petite série d’articles afin de vous mettre quelque chose sous la dent durant mon absence. L’année dernière, je vous proposais de voyager avec Jeremy Passion, Rihanna et Bruno Mars. Cet été, je vous invite à découvrir les trésors que renferme le grenier d’Urban Soul. Comprenez : on ressort les gros dossiers ! Rien de bien méchant, je vous rassure, juste un petit flashback sur les débuts de quelques stars dans la chanson avec quelques vidéos souvent méconnues à l’appui.

Et on commence par Miguel. Muy caliente, pas vrai ? Vainqueur d’un Grammy Award en début d’année avec deux albums au compteur, le chanteur est pourtant dans le circuit depuis plus longtemps que la sortie d’All I Want Is You en 2010. Son succès va ainsi de pair avec un sérieux changement d’image, mais surtout musical !

En 2004, Miguel signait en effet avec le label indépendant Black Ice. Il avait commencé à travailler sur un album studio qui n’aura finalement jamais trouvé sa place dans les bacs. De cette expérience résulte toutefois un tout premier single, Getcha Hands Up, promu par un clip bling-bling au possible. “On a tourné une vidéo et si vous la voyez un jour, vous serez morts de rire. Je porte une casquette, un t-shirt blanc et un baggy. J’avais 19 ans et c’était la première fois que je touchais de l’argent”, avait-il précédemment confié à LA Weekly. Rions donc tous ensemble puisque je vous dévoile le clip en question.

Voitures, filles et alcool : trois éléments qui apparaissent encore dans ses clips aujourd’hui mais qui sont amenés avec une esthétique beaucoup plus recherchée et sophistiquée. C’est qu’en vérité, Miguel s’est vu attribuer un style qui ne lui correspondait pas. “À l’époque, la musique R&B, c’était Usher, Jagged Edge, Dru Hill. C’était le temps des premiers groupes R&B, a-t-il raconté dans le documentaire This Is How I Made It diffusé sur MTV en décembre dernier. Je n’avais pas l’impression que c’était nécessairement moi. J’étais influencé par des groupes comme Funkadelic, Queen, The Police, Hall & Oates, David Bowie. Je voulais être ce genre d’artiste qui prenait des risques. Mais au lieu d’essayer de forcer ça, j’ai décidé de plutôt tenter de trouver ce qui fonctionnerait pour moi.”

Et c’est en coupant les ponts avec Black Ice et en se laissant réellement aller que Miguel a fini par trouver l’univers qu’on lui connait aujourd’hui. “J’ai passé près d’un an à démarcher avec ce single pour essayer de me faire signer auprès d’une grande maison de disques, mais ça n’a pas marché… J’étais plein d’incertitudes et, frustré, j’ai arrêté d’écrire mes chansons, a-t-il continué. Je ne veux pas dire que j’ai complètement arrêté, point. Mais j’ai arrêté de les coucher sur le papier et j’ai commencé à les créer en freestyle. Et j’ai réalisé qu’en écrivant les paroles, je réfléchissais trop. Et donc en partant de ça, en enregistrant et en disant ce que je ressentais, j’ai commencé à obtenir de vraies chansons qui étaient uniques d’après moi. C’est là que j’ai écrit Quickie, Vixen et Sure Thing.”

Ce nouveau processus créatif a engendré une nouvelle orientation musicale mais aussi un nouveau style vestimentaire, beaucoup plus en phase avec ses goûts et ses aspirations, comme il l’expliquait à Urban Soul en janvier dernier. “Je pense qu’avant tout – et surtout quand on nous voit en live – on réalise que je mène un style de vie alternatif. Et je pense que ma musique le reflète aussi, plus que jamais. Au fil de mon évolution, j’ai l’impression que ces influences alternatives et cette sensibilité paraîtront de plus en plus évidentes. Et, je sais pas… J’aime beaucoup cet aspect de ma musique”, s’était justifié Miguel.

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