L’automne est là, le froid arrive et je me mets progressivement en mode cocooning. Ce matin, j’ai trouvé au réveil dans ma boîte mail une douce et joyeuse ritournelle qui permet justement de faire la transition entre les deux saisons avec le sourire. Ça s’appelle Gift of God et c’est le premier single d’un dénommé Henryk. C’est qui ? Un Guadeloupéen fruit d’un métissage entre l’île antillaise, Saint-Domingue et La Réunion – “Aiiiight, RPZT, si si la famille” : vous avez sans doute compris sur quoi j’ai immédiatement accroché. Henryk est donc un specimen exotique mais il est surtout un auteur-compositeur-interprète bercé par le jazz et le gospel. Le piano, la guitare et la batterie n’ont plus de secrets pour lui et ont fait fleurir en son cœur un réel goût pour la composition l’ayant orienté par la suite à explorer l’univers du design sonore et de la musique de film.
Et c’est vrai qu’il manie les ambiances comme personne. En entendant l’intro tonitruante de Gift of God, j’avoue avoir pensé “C’est quoi ce truc ?” et, concrètement, c’est ce que j’ai continué à me dire tout du long. Car retentit ensuite la voix incroyable d’Henryk, feutrée, un peu à la James Blake. Apparaît l’artiste à l’écran, le sourire aux lèvres, la classe sur les épaules. Se balade le rythme, entre tango mystérieux, cuivres latins et notes caribéennes. Le tout dans la langue de Shakespeare et dans les rues de Molière, filmées par Alex VNV. Et sans s’en rendre compte, on se laisse embarquer dans ce manège musical, pour finir par réclamer un autre tour.
D’ailleurs, un album est actuellement en préparation et sera “essentiellement en langue anglophone, révèle Henryk, mais des titres en français et en créole (de Guadeloupe) seront présents”. Au progamme : afro-funk, soul plus classique, et “quelques surprises acoustiques”, ajoute-t-il…
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