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J’ai découvert Sonna Rele il y a deux semaines environ grâce à l’extrême générosité de Ne-Yo qui a partagé sa reprise de Drake sur sa page Facebook. J’ai entendu mille et une versions de Hold On, We’re Going Home mais celle-ci manifestait une maîtrise vocale indéniable et une très grande habilité à la guitare. Curieuse, je me suis donc perdue sur les réseaux sociaux de la demoiselle et dès que je suis tombée sur ses harmonies en Instavid, j’ai su que j’étais partie pour passer mon après-midi à l’écouter et à lire son parcours. Pour vous donner une petite idée, j’ai à peu près eu la même réaction que le comédien Phill Wade (s’il vous dit quelque chose, c’est lui le fameux imitateur de Trey Songz) en découvrant son court extrait du classique Autumn Leaves.
“Qui est donc cette déesse de la musique ?”, me direz-vous. Et je vous répondrai que Sonna Rele est une Londonienne de 26 ans d’origine indienne ayant grandi au milieu de talents et d’instruments. Sa grand-mère Pratibha et ses parents Salesh et Uma sont en effet tous trois des artistes et musiciens reconnus dans leur pays d’origine et c’est en voulant imiter son grand frère que Sonna s’est mise au piano vers 4 ans. A 15 ans, elle enregistrait déjà des démos et des chœurs et suite à sa rencontre avec le producteur Livingstone Brown, elle se retrouve très vite signée chez Universal. Ce contrat lui permettra de travailler pendant deux ans avec des grands noms tels que Nelly, John Mayer ou Dwele mais surtout d’enregistrer un album avec Dallas Austin et Wyclef Jean. Le résultat n’étant finalement pas à son image, la jeune femme et sa maison de disques ont décidé d’un commun accord de s’arrêter là et c’est sur les routes que Sonna est ensuite partie perfectionner son art, en se produisant en première partie de Joss Stone et Raghav.
Si ça vous dit de hanter les recoins de YouTube, vous y trouverez en quelques clics des compositions et collaborations de Sonna Rele réalisées au cours de ces dernières années, ma préférence allant à une cover d’Every Little Thing She Does Is Magic de Police, dénichée sur son ancien compte Soundcloud.
Courant 2012, Sonna lance sur Facebook sa série Music Monday. Le concept est tout simplement d’inviter ses fans à lui envoyer des demandes de morceaux qu’elle reprend à la guitare chaque lundi. Et c’est grâce à l’une de ces vidéos qu’elle attire l’attention de Ne-Yo qui s’empresse de contacter son manager afin qu’elle vienne interpréter l’une de ses chansons originales lors de son concert Mastercard Priceless Gig à Londres en mars 2013. Mais arrivée au bout de sa performance, elle se voit proposer une offre alléchante de la part de son hôte. Ayant déjà raté l’occasion de signer Justin Bieber et Conor Maynard auparavant, Ne-Yo lui demande en effet de rejoindre Universal Motown, le label dont il est vice président, et de venir jouer lors de l’une de ses prochaines dates à l’O2 Arena. “Je suis tombé amoureux d’elle la première fois que j’ai vu l’une de ses vidéos Music Monday. C’est ma première signature internationale et je suis super content que ce soit Sonna. Je sais qu’elle fera de grandes choses. Sa musique et son style sont si beaux et uniques”, s’est-il enthousiasmé dans le London Evening Standard.
Son contrat dans la poche, Sonna Rele s’est aussitôt envolée pour Los Angeles afin d’enregistrer son premier disque avec Ne-Yo, bien évidemment, mais aussi le producteur Brian West, notamment connu pour son travail avec Nelly Furtado (I’m Like A Bird, c’était lui). “J’aimerais constituer un album vraiment inspirant et positif pour mes amis, les mélomanes et les personnes qui suivent mon parcours. J’aimerais transmettre mes bonnes ondes et tout simplement inspirer le monde”, a-t-elle confié à Urban Asian TV.
Personnellement, j’ai entièrement confiance en Sonna Rele à qui je trouve de l’authenticité, la voix d’Alicia Keys et le côté home-made de Tori Kelly. Mais je retiens surtout que chacune de ses prestations est un véritable sourire, la preuve en images avec deux de ses titres : I Wish, chanson qui a convaincu Ne-Yo de la signer, et Matter of Time.
