Alicia Keys - Girl On Fire (review)

Alicia Keys - Girl On Fire (review) [one_three][/one_three]Pour son cinquième album studio, Alicia Keys a décidé de faire plus que jamais confiance à son instinct. Une merveilleuse idée que je ne peux qu’applaudir après avoir écouté le résultat à maintes reprises…

Car Alicia réussit un impressionnant exercice d’équilibre, entremêlant savamment des sons modernes qui l’ont inspirée et des ballades au piano qui ont fait sa renommée. À commencer par la réapparition d’une intro classique avec De Novo Adagio, à l’instar de ses trois premiers disques. Et lorsque son instrument de prédilection unit ses forces avec la plume sincère d’Emeli Sandé sur Brand New Me, le feu prend tout doucement et instantanément, comme par magie. Pour moi, c’est un sans faute : texte et mélodie se combinent pour faire de ce morceau l’un des meilleurs de Girl On Fire. Il résume toute l’essence d’Alicia, si douée pour faire une musique qui élève l’âme et cela s’en ressent sur toutes les autres tracks de l’album.

Ainsi, When It’s All Over se conclut dans l’amour le plus absolu avec un adorable dialogue avec son fils Egypt âgé de 2 ans. S’en suit l’aérien Listen To Your Heart co-écrit par John Legend et produit par Rodney Jerkins qui résonne comme un mantra. On dit souvent que la tristesse donne naissance aux plus belles chansons mais Alicia Keys nous prouve définitivement le contraire sur cet opus qui est, dans sa majorité, une véritable explosion d’amour, de bonheur, de positivité… et de nouveauté. Beaucoup ont été étonnés par la production très lourde de New Day qui annonçait son retour mais j’ai surtout été désagréablement surprise par sa collaboration avec Nicki Minaj qui ruine Girl On Fire. J’espérais retrouver la version originale ou Blue Light sur l’album mais il faudra bien se contenter de celle-ci et à en juger par la tête de Maxwell lors de l’écoute du titre pendant le Google Hangout organisé la semaine dernière, il doit être aussi déçu que moi.

En parlant de Maxwell, s’il est un duo qui fait des étincelles c’est bien le sien et c’est une première dans la carrière de ce dernier ! Le sensuel Fire We Make est chaud comme la braise et fait crépiter en chœur les deux voix les plus sexy de la soul et du rnb. Second petit péché mignon de l’album : Bruno Mars et sa clique cachés derrière la soul 60’s de Tears Always Win. Et Emeli did it again (et même again and again avec 101) en co-signant Not Even The King dont les paroles ne sont pas sans rappeler If I Ain’t Got You, où la richesse du cœur l’emporte sur toutes les autres fortunes du monde.

Histoire de continuer sur ma lancée du name-dropping, ce n’est autre que Babyface qui est aux commandes de That’s When I Knew et l’excellente Stacy Barthe fait partie des quelques auteurs de Limitedless et ses influences reggae, vestiges d’un enregistrement s’étant déroulé en Jamaïque. Enfin, Frank Ocean a usé de ses capacités de story-teller pour écrire One Thing mais je dois reconnaître que j’en attendais un peu plus…

Reste que Girl On Fire marque pour moi la renaissance d’Alicia Keys. Complètement épanouie, elle rayonne d’une nouvelle lumière. Tantôt douce et chaleureuse puis incendiaire, elle ranime définitivement la flamme avec cet album qui devrait en inspirer plus d’un(e)… Comme elle le scande elle-même en outro : Alleluia. Je serai donc de la partie le 8 juin pour témoigner de cette nouvelle assurance en live sur la scène du Sportpaleis !

Le Google Hangout d’Alicia Keys présentant son album avec Emeli Sandé, Maxwell, Miguel & son mari Swizz Beatz

À écouter d’urgence : Brand New Me, New Day, Fire We Make, Tears Always Win.
Alicia Keys Girl On Fire, dans les bacs depuis le 26 novembre (Sony Music).

P.S. : Alicia a fait sa demande à Miguel… et le jeune homme partira donc avec elle en tournée dès le mois de mars !

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