Jason Derulo - Future History (review)

Jason Derulo - Future History (review) [two_two][/two_two]Quand Jason Derulo a débarqué avec Whatcha Say en 2009, j’ai écouté avec grande attention, réécouté même et misé sur un one shot. Sauf que je me suis bien plantée parce que le succès de son premier album, un deuxième opus est arrivé dans les bacs.
 
Quand il a annoncé la sortie de Future History avec le single Coming Home, j’ai écouté avec grande attention, sans réécouter vraiment par la suite, et misé sur le tube. Et j’ai eu bien raison. Mais cette fois, là où j’ai eu tort, c’est en m’attendant à ce que son disque entier soit aussi vide que ce premier titre samplant sans honte aucune le Day-O (Banana Boat Song) d’Harry Belafonte et Show Me Love de Robin S.
 
Après écoute des 12 morceaux, j’ai très vite compris que Desrouleaux (oui, ça le fait tout de suite moins mais c’est la triste vérité) était un artiste légèrement sous-estimé. Certes, nombreux sont ceux qui connaissent son nom mais combien veulent bien lui offrir autant de reconnaissance qu’à ses pairs ? Je vous l’accorde, le jeune homme de 22 ans ne fait rien de particulier pour sortir vraiment du lot : ça parle d’amour comme partout, ça taille des sons dancefloor comme les autres. Mais Monsieur écrit tous ses textes et même si ce n’est plus si rare de nos jours, ça s’applaudit quand même, surtout qu’il le fait avec beaucoup plus de génie qu’il n’y paraît : Up, up, up, up, up / Day-O, Me say day-o / Oh oh oh oh oh oh / Ay ya ya ya ya ya ya / Eh eh eh eh yeah / Hey nah nah nah. Non, n’y voyez aucune ironie car je suis on ne peut plus sérieuse : je trouve ça brillant (pour de vrai je vous dis !) car je soupçonne ces gimmicks d’être responsable de l’ancrage de chacune de ses chansons dans ma tête, que je les aime d’amour ou non.
 
Je devrais ensuite probablement adresser mes prochaines félicitations au directeur artistique car la structure de l’album a été très bien pensée et je ne crois pas à un éventuel hasard : ainsi, chaque up-tempo aux tendances électro laisse place à un mid-tempo aux sonorités beaucoup plus proches du « R&B classique » et ce, pratiquement jusqu’à la dernière chanson. Et ce sont justement ses ballades qui lui ont permis de marquer des points auprès de la mélomane que je suis, me poussant à m’interroger : avec ses hits (Don’t Wanna Go Home, It Girl et je parie sur Breathing) et une bonne voix (Be Careful, That’s My Shhh, Dumb) allant de temps en temps chercher le falsetto, que manque-t-il à Jason pour vraiment faire sa place et durer dans le milieu ? Peut-être une vraie direction musicale car, en réalité, le chanteur flirte pas mal entre un Taio Cruz et un Usher… et j’avoue que j’aimerais beaucoup qu’il se décide à faire du « vrai » R&B car c’est sans artifices (beats Eurodance, auto-tune) qu’il me touche enfin.
 
C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça fait beaucoup car, au final, c’est avec surprise que je suis parvenue à écouter cet opus dans son intégralité avec grande attention, à le réécouter avec plaisir même, m’incitant même à souhaiter la sortie d’un petit 3ème

 

« Worldly obstacles don’t destroy your vision, but your attitude can.
Your attitude is reflected by what you consume. Keep positive people around and speak positive things into your life.
State of mind is the only thing that can stop anyone from fulfilling their dreams! »

À écouter d’urgence :  Be Careful, Breathing, Dumb, Make It Up As We Go.
Jason Derulo
Future History, dans les bacs depuis le 7 octobre (Warner).

 

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