Mapei - Don't Wait (vidéo)

Mapei - Don't Wait (vidéo)

En octobre dernier, je découvrais Mapei avec Don’t Wait, une pure bombe. Les circonstances ont fait que je me suis finalement gardée cette pépite égoïstement (ou peut-être pas, vu le petit buzz qu’elle a sagement récolté sur la toile les semaines qui ont suivi la mise en ligne), sauf que, six mois plus tard, elle en partage enfin le clip. Et là, je n’ai plus d’excuses.

Née aux Etats-Unis d’une mère libérienne, Jacqueline Mapei Cummings – de son vrai nom – déménage à ses 10 ans à Stockholm, en Suède, d’où son beau-père est originaire. Elle retraverse néanmoins l’Atlantique tous les étés et décide finalement de s’installer à Brooklyn à 18 ans avant de rebrousser chemin et de s’essayer au rap, en freestyle. À force d’écumer des petites scènes en Europe, elle se fera remarquer par Downtown Records qui l’aidera, en 2010, à sortir son premier EP The Cocoa Butter Diaries EP. L’année précédente, elle apparaissait même sur le titre Mary Jane de l’album Guns Don’t Kill People… Lazers Do de Major Lazer.

Depuis, la chanteuse de 29 ans a osé explorer des registres aussi variés que la soul, le hip-hop, la dance et la pop, et qualifie d’ailleurs son premier single Don’t Wait de “doo-wop ou gospel du 21ème siècle”. Et aussi étrange que puisse paraître cette description, elle reflète finalement très bien l’aspect entêtant et organique de la chanson co-écrite et produite par Magnus Lidehall. “Je regardais le Twitter de mon cousin et j’ai lu ‘a friend indeed’. C’est la première phrase du titre. On a samplé des percussions de baile funk parce que leur rythme est plus lent, inséré quelques samples de Pharrell et une guitare pour que ça sonne un peu grunge, a expliqué Mapei à Vogue. Et je voulais que les voix soient douces et old school comme le R&B des 90’s. C’est la voix que j’ai. Mais j’aime vraiment Radiohead et la musique mélancolique donc j’aime aussi incorporer ces éléments.”

Côté clip, si certains regrettent l’absence de Chance The Rapper qui figure sur le remix, d’autres seront heureux (ou même plutôt heureuses) de pouvoir admirer le mannequin Dorian Michaels avec qui Mapei joue la carte d’une belle complicité que je résumerais bien par cette citation de l’un de mes films préférés et que je chéris de tout mon coeur : “Pyar dosti hai” (Bollywood powa !). L’amour, c’est l’amitié.

Visuellement parlant, je reprendrais bien par contre l’expression de ma petite soeur qui aime étiqueter les choses du quotidien de “Tumblr”. Autrement dit, dès que des images ont comme un goût de Californie (merci le réalisateur Dori Oskowitz et Starr Whitesides à la direction de la photographie) et que tu te mets à rêver de la même garde-robe (merci Sophia DeArborne et Palma Wright of Mamadoux), que le printemps revient, que l’amour est en fleurs, c’est “Tumblr”. Et dans ce cas, je veux bien rebloguer ce clip à l’infini, au moins jusqu’à ce que Mapei sorte son premier album prévu pour 2015 ou que Don’t Wait arrive enfin chez nous (a priori le 22 juin, même si certains pays ont déjà droit à un EP avec les remixes de Chance The Rapper, Benny Blanco, Kingdom et Girrafage + une version acoustique – néanmoins disponible sur son Soundcloud). 

Aimez Mapei, suivez Mapei.

 

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