Andrew Garcia - Hell & Back EP (review)

Andrew Garcia - Hell & Back EP (review)

For the English version, click RIGHT HERE.

Le mois passé, pendant que je procrastinais sur Instagram, j’ai appris que JBird, rencontré lors de mon périple américain il y a deux ans, avait travaillé sur l’EP à venir d’Andrew Garcia. Comme Jeff Bernat avec qui il avait collaboré précédemment, je ne connaissais pas grand-chose de sa musique : occasionnellement, il m’est arrivé de regarder l’une ou l’autre de ses vidéos de reprises avec la clique YouTube (Tori Kelly, AJ Rafael…) mais… je n’ai jamais accroché.

Et puis Hell & Back est sorti au début du mois et je me suis décidée à enfin prêter une oreille attentive à Andrew Garcia, dont les morceaux ont également été co-produits par Jesse Barrera. En bonne poule mouillée exceptionnellement radine de surcroît (bah oui les fêtes de fin d’année, les vacances et les factures, ça fait mal au portefeuille), j’ai été faire un tour sur Deezer… pour finalement me jeter à l’eau sur iTunes les yeux fermés au bout de deux chansons. Et quand je dis deux, je compte l’intro ! C’est donc vous dire à quelle rapidité j’ai été séduite et je suis pas la seule puisque, à peine disponible en téléchargement, son EP s’est classé dans le top 40 R&B/Soul US sur la plateforme, sans être soutenu par un label.

L’artiste de 29 ans est néanmoins suivi par une fanbase relativement importante, notamment grâce à sa participation dans American Idol en 2010 (en même temps que Tori mais aussi Todrick Hall d’ailleurs). Là encore, j’ai beau être (juste un peu) accro aux télécrochets, le programme est l’un des rares concours de chant que je ne suis pas mais j’ai regardé quelques-unes de ses prestations et je vais encore être mauvaise langue : je n’ai pas été impressionnée plus que ça. Ceci dit, je ne suis pas du genre à parler de quelque chose qui ne m’a pas plus et vous imaginez donc bien que le fameux twist est enfin survenu en ce début d’année.

Car oui, Andrew Garcia a toujours bien chanté, c’est un fait. Mais il manquait ce petit truc en plus, peut-être cette assurance, la bonne équipe, un échec pour mieux rebondir ou un univers. Je pense qu’il a justement trouvé ce dernier, sauf qu’il a pris le mot au sens propre et ne s’est pas uniquement contenté de régner sur sa Voie lactée : le chanteur a pris d’assaut toutes les galaxies. Andrew est en effet d’une versatilité sans limite, à commencer par les thèmes de ses titres qui abordent aussi bien la génération actuelle et la liberté que la rupture, l’infidélité ou encore le sexe. L’EP explore également diverses sonorités relevant du registre du R&B comme du pop-rock et, peu importe le genre, en acoustique comme sur des morceaux plus produits, Andrew se donne tout entier. Les arrangements vocaux et musicaux sont on ne peut plus pointus, avec une Intro qui aurait définitivement sa place dans ma playlist Take a break et une piste finale et éponyme ponctuée d’un ad lib que je souhaiterais infini. Modulant avec maîtrise son grain éraillé pour jouer tantôt sur la douceur puis sur la puissance, Andrew Garcia a réussi à délivrer un projet qui saura plaire aux plus mélomanes les plus éclectiques et qui l’impose selon moi définitivement comme l’un des artistes indépendants à surveiller en 2015.

À écouter d’urgence : Intro (je vous jure), Cold World, Hell & Back.
Andrew Garcia Hell & Back, disponible sur iTunes, Amazon et Google Play depuis le 1er janvier.

Follow:
Spread the love