Voilà une semaine que je m’impatiente à l’idée de vous présenter la plus récente de mes découvertes : Michael Bird. L’oiseau nous vient de l’autre côté de la Manche et a soufflé sa 23ème bougie pas plus tard que dimanche dernier. Étudiant du conservatoire Leeds College of Music, le jeune homme a été initié à cet art devenu prédilection sur les bancs de l’église. “J’ai grandi à l’église et, même si ma famille n’était pas particulièrement intéressée par la musique, cette dernière a toujours fait partie de ma vie, raconte-t-il à Urban Soul. J’ai suivi des cours de piano enfant mais vers 11-13 ans, j’ai commencé à réaliser que je n’étais pas si mauvais. Je me suis alors mis à la guitare et à 14 ans, j’ai su que c’était ce que je voulais faire jusqu’à la fin de mes jours.” Et la musique est désormais une seconde nature pour Michael Bird, comme le démontre ses reprises si bien ficelées du All I Do de Stevie Wonder et Don’t Leave Me de Blackstreet.
Mais l’artiste excelle aussi quand il s’agit de compositions personnelles : en 2015, il sortait son premier EP Guys & Dolls, conclu par un morceau acoustique qui a dorénavant sa version studio. La nature faisant bien les choses, c’est donc avec le single Nature que je vous présente Bird. Désolée, tous les jeux de mots pourris vont y passer mais c’est pas grave, parce que le chanteur s’en amuse lui aussi et est allé jusqu’à se mettre au vert pour peaufiner son titre. “J’ai écrit et produit le morceau mais mon ami George Moore (Moegli) m’a aidé à façonner le paysage sonore. Nous sommes partis dans des bois près de chez moi afin de recueillir de nombreux samples de sons naturels que l’on peut entendre dans la chanson, a dévoilé Michael Bird. Nous avons utilisé ces samples pour donner à la batterie et aux percussions une touche plus organique et unique. Par exemple, on peut entendre un subtil bruit de feuille derrière la caisse claire et une goutte d’eau derrière le wood block. George a vraiment bien mixé la chanson !”
Outre The Neptunes, Justin Timberlake, Frank Ocean, l’afrobeat et Robert Glasper, le musicien a également puisé son inspiration dans ses histoires de cœur pour écrire ce titre. “Cela parle de la bonne impression que l’on peut avoir lors d’une première rencontre. L’idée de Nature m’est venue en 2013, se souvient-il. Je pensais que ce serait cool comme idée pour une chanson mais je ne savais pas trop comment amener ça. L’année suivante, je suis tombé sur une fille qui m’a plu et le concept s’est développé de lui-même. Je n’ai jamais été aussi audacieux que dans mes paroles donc mon interaction avec elle n’a en réalité rien à voir avec ce que j’ai pu écrire. Pour faire court, elle a fini par l’entendre par l’intermédiaire d’autres personnes, elle a découvert que ça parlait d’elle, elle a un peu paniqué parce qu’elle ne me connaissait pas du tout et rien ne s’est concrétisé ! À présent, c’est juste une histoire drôle dont je ris régulièrement avec mes amis.”
Visuellement parlant, Michael Bird a joué sur le double sens de la nature, correspondant à la fois au monde physique qui nous entoure mais aussi aux caractéristiques inhérentes d’une personne. Cette double représentation a brillamment été exécutée par le réalisateur Theodor Brinch et le monteur Gomolemo Nyakale qui sont ainsi parvenus à apporter une nouvelle dimension au morceau.Dans l’immédiat, aucun album ne se prélasse à l’horizon mais Michael Bird annonce néanmoins quelques singles supplémentaires avant l’arrivée potentielle d’un projet complet.
Aimez Michael, suivez Michael.
