Jessie Ware, my sweetest song...

Jessie Ware, my sweetest song...

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En novembre 2012, alors que je venais à peine de la découvrir, je me précipitais au concert de Jessie Ware à l’AB Club, en petit comité, accompagnée d’une amie que j’avais réussi à convaincre sans trop de difficultés. Et j’ai été envoûtée. Au point d’avoir plus tard innocemment inséré son premier album Devotion dans la voiture de mon père pour le contaminer à son tour. Deux ans plus tard, quand la date belge du Tough Love Tour a été annoncée, je me suis donc empressée de leur prendre des tickets pour recevoir peu de temps après un sms du paternel sur le point de me faire la même surprise. C’est un peu ça, l’effet Jessie Ware.

Les trois adeptes que nous sommes ont donc assisté ce jeudi 12 février à son nouveau concert à l’Ancienne Belgique. Ce n’était pas la première fois que la jolie trentenaire se produisait dans la grande salle : elle l’avait précédemment remplie quelques mois après son premier passage.

Après une nuit mouvementée (non, ce n’est pas ce que vous pensez), j’avais visiblement passé une journée aussi difficile que celle de Jessie qui nous a révélé, en fin de soirée avoir “vraiment été de mauvaise humeur” jusqu’à ce qu’elle retrouve son public et se souvienne à quel point son métier était “le meilleur du monde”. En ce qui me concerne, une fois l’excès de basses du début du concert disparu, j’ai moi aussi rapidement embarqué sur son nuage.

J’ai pourtant eu peur. Après une gracieuse entrée sur Running directement suivie d’un Champagne Kisses bien évidemment semés de baisers et de Cruel (ma chanson préférée <3), j’ai cru un instant que son spectacle avait perdu la convivialité de sa représentation intimiste de 2012 mais la nature chaleureuse de Jessie Ware est rapidement revenue à l’avant-plan lorsqu’elle s’est mise à reconnaître, amusée, quelques fans fidèles dans l’assemblée.

Mêlant les titres de son premier album aux pépites de Tough Love sorti en octobre dernier, la talentueuse Anglaise a entonné sans surprise son single éponyme qu’elle avait pris à l’octave en-dessous pour l’occasion (souvenez-vous : elle avait expliqué lors d’une interview comment le producteur Benny Blanco l’avait forcée à quitter ses graves). Puis lorsque les dernières notes de l’envoûtant Keep On Lying ont retenti, la star du jour n’a pu s’empêcher de féliciter son guitariste Joe Newman qui n’avait apparemment jamais aussi bien joué son solo (et même sans avoir vu les concerts précédents, je suis sûre que c’est vrai puisque j’étais moi aussi subjuguée).

Jessie Ware a continué à nous susurrer des mots d’amour avec You & I (Forever) et Sweet Talk pour le grand bonheur de mes oreilles et mes yeux toujours aussi admiratifs. Pas de souvenirs photos (à l’exception d’un cliché presque inutile sur Instagram) ou vidéos pour moi : personne ne serait assez fou que pour goûter à ce paradis à travers un écran. Parce que, oui, j’étais au paradis hier soir. Comme d’habitude, le style de la belle était à l’image de sa musique : sobre mais classe, sa personnalité pétillante se chargeant de mettre en couleurs son décor monochrome. Elle a ainsi interrompu son set juste avant Kind Of… Sometimes… Maybe pour nous raconter avec humour son énervement et sa confusion face à une fan ayant une coque de téléphone pour le moins déconcertante :

Si j’ai sans aucun doute matière à m’étaler sur la perfection de son interprétation toujours aussi “effortless” (“et il n’y avait pas une note à côté !”, comme dirait mon père), c’est bien sa spontanéité qui semble faire la différence à chaque fois. Car outre sa voix angélique, Jessie Ware enchante en créant ces petits moments suspendus dans le temps, comme lorsqu’elle se remémore une récente performance au cours de laquelle on lui a demandé si elle n’était pas enceinte, une anecdote bien entendu ponctuée de “bloody” à souhait.

Je devrais néanmoins adresser une mention spéciale à l’excellent twist apporté au morceau No To Love, devenu un mash-up d’I Want You de Marvin Gaye. Et Say You Love Me, chanson dont je me suis incroyablement vite lassée, a pris ce jeudi soir une toute autre dimension en guise de clôture, grâce aux fans s’étant amusés à faire écho à ses paroles en lui criant “I love you”/ “Jessie” après les “Say you love me” / “When you say my name” de sa sérénade.

Et c’est toujours sans rappel (mais non sans prévenir) que Jessie Ware a fermé les portes de son Eden, auquel il ne manquerait plus selon moi que quelques choristes et le single Night Light (mystérieusement absent de la setlist) pour définitivement atteindre d’autres cieux encore.

Ce 13 février, cela fait quatre ans que Jessica (de son vrai prénom) a dévoilé le clip de son duo Valentine avec Sampha et trois ans que le visuel de son tout premier titre, Running, est en ligne. Et après le show d’hier soir, je peux dire avec assurance que cette étoile n’a pas fini de briller au firmament.

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