All eyes on... Kevin Garrett

All eyes on... Kevin Garrett

For the ENGLISH version, click RIGHT HERE.

Il y a quelques semaines, j’ai voulu suivre une recommandation de Reload Sessions émanant elle-même d’une recommandation de Jeremy Passion. Voilà comment je me suis retrouvée à écouter l’EP Mellow Drama de Kevin Garrett, 7 mois après sa sortie. Ce qui n’est pas si grave puisque j’aime à penser que je reste malgré tout parmi ses premiers fans, l’auteur-interprète américain de 24 ans ne totalisant étrangement que 6250 admirateurs sur sa page Facebook à l’heure où je vous écris. Et ce malgré que Katy Perry ait tweeté un lien vers son profil Soundcloud plus tôt cette année et que Sam Smith lui ait fait part de toute son émotion sur le même réseau social. Mais croyez-moi : les compteurs vont exploser en 2016.

Originaire de Pittsburgh, Kevin Garrett a eu pour première corde à son arc le violon, dès ses 4 ans. Durant toute son enfance, il a baigné dans le rock et la musique classique, entourés de parents eux aussi musiciens. C’est ensuite en autodidacte qu’il a appris la guitare. “Puis j’ai enfin eu l’âge d’acheter mon propre CD, autrement dit, j’étais assez grand pour tondre la pelouse et me faire 10 dollars pour acheter un disque, s’est-il souvenu pour Slant. J‘ai commencé à beaucoup m’intéresser à la soul. Le premier album que j’ai acheté était un best-of de Ray Charles parce que, quand on pense à cet univers – et peut-être à cause du film de Jamie Foxx – c’est le premier qui vient à l’esprit. Puis, je suis passé à Stevie. Et puis j’ai découvert Sam Cooke, qui a changé ma vie.”

Kevin s’est ensuite attelé à l’écriture à 14 ans et c’est finalement le violon qui lui ouvrira les portes de l’université de New York en 2009 afin d’étudier la Technologie de la musique. Ce changement d’environnement lui insufflera l’envie de prendre plus au sérieux ses talents d’auteur, tandis que la scène musicale luxuriante de la Grosse Pomme l’incitera à se produire. Avec quelques amis rencontrés sur les bancs de l’école, il forme le groupe Noble Hunter et sort en 2012 un projet qui entre en pôle position des albums folk sur la plateforme Bandcamp. Mais une fois leurs études terminées, chacun prend des chemins différents… même si Kevin Garrett révélait à AXS en février dernier qu’un “autre disque de Noble Hunter” était “en chantier”.

Encore dans le groupe, le mélomane qui cite James Blake, Frank Ocean ou encore Childish Gambino parmi ses artistes préférés avait néanmoins commencé à prendre la plume pour lui, dans un tout autre genre. “Je pense que j’écoutais tout simplement une musique différente et je me suis mis à écrire des choses beaucoup plus personnelles. J’ai joué assez longtemps avec Noble Hunter pour savoir quand une chanson est faite pour le groupe ou non, a-t-il expliqué à AXS. Avec ma musique en solo, j’essaie de vous briser le cœur. Ou de briser le mien à nouveau, qui sait.” Ses démos auront en tout cas touché ceux de personnes bien placées chez Roc Nation puisque le label lui a offert un contrat d’édition en mai 2014. Quelques mois plus tard, en novembre, son premier single Coloring voit le jour.

Il est bientôt suivi de Control, morceau écrit quand il avait 17 ans, auquel succédera un EP complet en avril 2015 : le bien nommé Mellow Drama, velouté dans la voix, dramatique dans le texte. Il accompagne alors en tournée divers artistes de James Vincent McMorrow à Emily King en passant par X Ambassadors et, plus récemment, Alessia Cara.

Quant à moi, c’est avec la somptueuse ballade Refuse produite par Jeremy McDonald que j’ai pu goûter à la magie de Kevin Garrett pour la première fois. Le jeune homme sait comment émouvoir, mais aussi comment surprendre, faisant des progressions inattendues sa marque de fabrique. Refuse a en quelque sorte été inspiré de moments où les gens ont essayé de me définir avant même que je sois prêt à me définir moi-même. La chanson parle d’être soi-même et de ne pas se soucier de l’opinion d’autrui, de rester unique”, a-t-il décrit sur le site d’Examiner. La suite ? Un premier album, bien entendu, qui, d’après les confessions de Kevin Garrett à Teen Vogue, est déjà “pratiquement écrit, mais j’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça et évaluer la situation. Il faut juste que je m’enferme dans ma chambre pour travailler là-dessus et vraiment boucler tout ça”.

Aimez Kevin, suivez Kevin.

Follow:
Spread the love